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Fourrure : l’enquête undercover qui révèle l’horreur

Chaque année en Europe, 7 millions d’animaux sont tués pour leur fourrure, utilisée dans les vêtements, les accessoires et l’industrie du luxe. Pourtant, en moins de 10 ans, cette industrie a perdu 75 % de sa production: le nombre d’animaux abattus en Europe est passé de 44 millions à 7 millions.

6,4 millions de visons

390 000 renards

50 000 chiens viverrins

La cruelle réalité des fermes à fourrure

Une enquête menée en janvier 2025 par GAIA dans plusieurs pays européens, dont en Pologne et en Roumanie, révèle la réalité insoutenable des élevages de fourrure. Les pratiques révélées dans cette enquête sont la norme.

Cette fourrure, issue d’une cruauté extrême, alimente le marché et se retrouve ensuite commercialisée notamment en Belgique : dans des magasins spécialisés, en ligne et dans les collections de mode de marques de luxe.

Une vie en cage

Les visons, renards et chiens viverrins passent toute leur vie dans des cages exiguës, placées en hauteur pour laisser s’écouler les déjections directement sur le sol. Les animaux disposent d’un espace de moins d’un mètre carré pour survivre avant d’être abattus.

Sur les images, vous pouvez voir des dizaines de cages alignées en rangées, formant de véritables hangars de souffrance.

Des barreaux en guise de plancher

Ces cages ne sont faites que de grillages métalliques, sur les quatre côtés. Les animaux ne disposent pas de surface plane, juste du grillage sous leurs pattes. À force de rester en contact avec ces barreaux, leurs pattes s’abîment. Inconfort, blessures, douleur… une souffrance permanente.

Dans la nature

Dans la nature, ces animaux sont solitaires. Le vison, par exemple, est un animal agile et rapide, au mode de vie semi-aquatique. Il évolue le long des rivières et chasse principalement la nuit. Quant au chien viverrin, ce canidé trapu au pelage rappelant celui du raton laveur vit dans les forêts humides et se réfugie dans des terriers.

Plus gros, plus de fourrure, plus d’argent

Nourris en abondance avec une bouillie grasse et sans possibilité de se mouvoir, les chiens viverrins développent une obésité extrême : plus leur fourrure est large, plus sa valeur marchande est importante.

Pour s’hydrater, les animaux n’ont accès qu’à un tuyau d’eau faisant office d’abreuvoir, dont certains, endommagés, fuient. Lorsque les températures chutent, ces tuyaux gèlent.

Des conséquences physiques et psychologiques terribles

Les conditions de détention dans les fermes à fourrure provoquent des souffrances physiques et psychologiques qui se traduisent par des comportements comme :

  • automutilation ;
  • stress et apathie ;
  • agressions entre congénères ;
  • cannibalisme ;
  • stéréotypie.

Les images montrent des chiens viverrins au regard vide, totalement apathiques, semblables à des 'morts - vivants'.

Une mort aussi cruelle que leur captivité

Les animaux ne quittent leur cage qu’une seule fois : à l’âge de 6 ou 7 mois, lorsqu’ils sont abattus devant leurs congénères, à proximité de leurs cages, une pratique pourtant illégale.

Électrocution anale, gazage ou dislocation des cervicales sont les méthodes de mise à mort qui sont utilisées en fonction de l’espèce. Dans certains cas, l’électrocution échoue, laissant l’animal conscient alors qu'il est dépecé vivant.

“Leur vie se résume à survivre, à souffrir et à mourir”